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L'association Savoirifere a été créé en octobre 1999, par Daniel Sotty et Noëlle Gonon pour donner à toutes les personnes ayant un savoir-faire ou une connaissance, un lieu et une structure lui permettant de les présenter. L'association, financée totalement par le restaurant l'usine, devait en contre partie promouvoir le restaurant.
 Savoirifere a bien fonctionné pendant les deux années (2000 et 2001 ) ... sous la présidence de Noëlle Gonon ... qui a fait un travail extraordinaire, digne d'un poste de directeur salarié dans un centre culturel d'importance (beaucoup en place dans la région devraient lui demander des conseils à tous les niveaux et j'en connais ... ) ... en effet, pour la seule année 2001 ...17 expositions , 11 repas à thème et 15 manifestations diverses comme une conférence sur la solidarité des mineurs, des lectures d'histoires d'A, le baptême du dernier CD de Grand Gil, des spectacles par le théâtre de la Baleine, les Barginaux, la 7ème nuit des Conteurs à Gaz, une rencontre autour d'un thème ... et pour terminer une conférence sur le loup... Toutes des manifestations qui ont connu un réel succès ...
 Puis ... pendant la troisième année d'existence, il était nécessaire de faire les comptes et un premier bilan de cette collaboration.
Du point de vue économique, et en dépit du formidable appui médiatique engendré par les activités de Savoirifere (90 articles dans la presse régionale en 2001) , ce sponsoring a été très dangereux pour le restaurant l'usine, qui supportait seul une structure et un programme dignes d'une mini maison de la culture.
Du point de vue "image du restaurant l'usine", le bilan est également négatif car le restaurant l'usine s'est créé une image de repaire élitiste pour petits snobinards "spécialistes et dépositaires de la culture", très habitués à paraître et à dépenser sans compter l'argent ... du contribuable. Nous étions très loin de l'image d'un restaurant dont le but premier est de satisfaire une clientèle généraliste, tant pour le savoir-faire culinaire que pour le bien-être du lieu ... je me suis trompé et je regrette maintenant de ne pas avoir arrêté Savoirifere une année plus tôt, car je me rends compte maintenant combien l'ambiance "mini maison de la culture" était un repoussoir pour la clientèle naturelle des restaurants.
Du point de vue "humain", l'aventure Savoirifere au restaurant l'usine restera une expérience des plus intéressantes et enrichissantes, .... d'une part en permettant à tous de se rendre compte de la formidable capacité de travail, d'honnêteté, d'organisation, de générosité et de dynamisme de Noëlle Gonon (sauf à moi, qui la connaissais bien et depuis longtemps je vantais ses immenses qualités) .... et d'autre part pour mes amis, mes proches et les membres de ma famille qui, confrontés à ce monde hors du temps et des réalités .... la petite intelligentsia culturelle provinciale ... ont eu l'opportunité de se positionner vraiment.
Du point de vue environnement social, ce fut également une aventure passionnante, en constatant en  vraie grandeur l'ouverture, le respect et le dynamisme de toute la gauche au pouvoir à Saint Vallier. Jamais les élus de Saint Vallier n'ont tenté de politiser ou de s'accaparer cette association. Bien au contraire, ils ont encouragé discrètement les activités de cette association dynamique en veillant soigneusement de toujours la laisser à sa place dans le tissu associatif local... c'est à dire .. une association parmi toutes les associations ... et c'est très bien et tout à l'honneur de ces élus. Qu'il me soit permis de les remercier tous. En revanche nous n'avons eu aucun soutien du côté de Montceau les mines et le l'Embarcadère en particulier ... un peu dirigé n'importe comment... pauvre Montceau !.
Il y maintenant un an, j'ai pris la décision de prendre la présidence de Savoirifere, avec la ferme intention de dissocier totalement le restaurant l'usine et l'association...
Maintenant Savoirifere et le restaurant L'Usine .... c'est fini ... !
 Alors, s'il fallait écrire une conclusion qui résumerait cette formidable aventure .... Je dirais simplement qu'il est regrettable que nous ayons fait l'association trop dépendante économiquement d'une seule et trop petite entreprise ... mais je crois que Noëlle Gonon et Moi aurions mérité de nous occuper d'une structure culturelle municipale ... Nous avons démontré que nous pouvions le faire car nous avions le savoir-faire nécessaire, la volonté de le faire, le dynamisme et la rigueur pour le faire .
Entre le restaurant l'Usine de mes enfants et Savoirifere de Noëlle et Moi ..... j'ai choisi .... l'usine...
 Oui, j'ai choisi l'Usine mais j'ai aussi choisi de ne plus m'intéresser au restaurant .... je suis retraité et je vais me déconnecter totalement de la réalité économique familiale (mes enfants sont grands et capables) et pouvoir enfin m'occuper pleinement de la "grande" cité dans laquelle je vis et de la vie de mes contemporains ....... alors ...... ? ? ?
Savoirifere n'est pas morte, elle est en sommeil et elle repartira de plus belle .... dans un autre local et sous une autre forme
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